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Le Nyr Dyv, ou lac aux Profondeurs inconnues, est le plus vaste plan d'eau douce connu des peuples de Flannesse. La civilisation en a fait une véritable artère commerciale, les vaisseaux empruntant plusieurs de ses affluents (Arsommaille, Veng et Velverdyve) et bondes (Nessère et Sélitane) navigables. Des villes comme Dyves, Leukish, Faucongris et Radigast (cette dernière étant située dans un profond delta de rivière, au nord-est du lac) doivent la majeure partie de leur richesse aux activités commerciales du lac.

Les périls légendaires du Nyr Dyv, tempêtes implacables et créatures inamicales, n'ont pas décrû, mais les humains sont aujourd'hui mieux équipés pour y faire face. Peu de bateaux affrontent les eaux du large apparemment sans fond, préférant demeurer près de la côté. Le récent pillage de la Pavoisie (notamment l'île d'Admonfort) a fait diminuer le trafic au nord, au bénéfice des criques et des villages de la côte méridionale. La plupart des navires qui se lancent sur les eaux du Nyr Dyv sont armés de harpons, de piques et de balistes visant à repousser les créatures des profondeurs. Des vaisseaux de patrouille de Faucongris, de Dyves, de la Furyondie et des Etats d'Urnst empêchent la piraterie organisée à grande échelle. Cependant, le brigandage aquatique demeure un sujet de grande inquiétude.

Malgré ces dangers, un groupe d'humains bien précis, les Rhéniens, ont fait du Nyr Dyv leur demeure. Ils se rassemblent souvent dans les anses abritées de la baie Centrale et près de l'embouchure des rivières. Les Rhéniens restent généralement entre eux, bien que certains individus mis au ban de leur communaité louent leurs services pour guider les capitaines du lac.

Les rumeurs veulent que le lac renferme les vestiges d'une ancienne civilisation antérieure aux migrations, connue sous le nom des îles de la Terreur. D'aucuns ont exploré le lac en ce sens, mais sans succès. De temps en temps, des plongeurs chanceux découvrent d'étranges bijoux, des pièges d'argent et des sculptures d'obsidienne encore plus bizarres, qui parviennent ensuite jusqu'aux étals des marchés. Toutefois, on considère généralement qu'il s'agit de faux.

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