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Humains

Humains

Baklunis

Les Baklunis (appelés parfois Bakluniens) ont la peau dorée et de beaux cheveux raides qui sont toujours sombres, allant du marron foncé au noir corbeau. Leurs yeux sont habituellement verts ou gris vert ; ceux de couleur noisette ou grise sont plutôt rares. Leurs membres et les traits de leur visage sont tout en longueur, avec des pommettes saillantes.

Les Baklunis contrôlaient autrefois un vaste empire à l'ouest des Brumes cristallines et de la Barrière des hautes cimes. La Dévastation invoquée anéantit complétement ce territoire et les Baklunis répondirent à ce cataclysme par la Pluie de feu incolore qui réduisit l'Empire suellois en condres. La plupart des Baklunis survivants migrèrent vers le nord ou l'ouest, aux frontières de leur ancien empire et même au-delà.

Les Baklunis, à la différence des Sulois, ont conservé la majeure partie de leur culture après la chute de leur empire. L'honneur, la famille, la générosité et la piété sont encore des valeurs fondammentales de la société baklunie. L'usage continu de ce langage classique qu'est le baklunite ancien dans les rites religieux, l'éducation de haut niveau et les beaux-arts a contribué au maintien des traditions ancestrales. Les Baklunis ont plusieurs coutumes et tabous qui puisent leurs origines dans leur grande connaissance de l'astrologie. Leur lien presque symbiotique avec les chevaux ajoute encore aux croyances et traditions qui leur sont chères, particulièrement chez les nomades qui tiennent leurs montures en très haute estime. Le chant et la danse sont aussi très présents dans la culture baklunie et le commerce et l'exploration occupent un grand nombre d'individus.

Les Baklunis sédentaires préfèrent des motifs brillants et des couleurs voyantes en matière de vêtements. Ces derniers prennent la forme de robes ou de longs manteaux avec des pantalons courts. Les membres des classes inférieures s'habillent également de couleurs ostentatoires, mais ils ne portent généralement qu'un vêtement d'une seule pièce. Les Baklunis nomades montrent une préférence pour les vêtements affichant des tons pastels et décorés de houppes, d'écharpes de couleurs contrastantes et autres fioritures. Par contre, lorsqu'ils voyagent ou partent en guerre, ils portent plutôt des vêtements faits de cuir, de peaux ou d'étoffes grossières frappés de blasons ou de bannières indiquant leur allégeance clanique.

Nombre de magiciens doués sont baklunis. Ce sont souvent des experts en magie élémentaire, en divination et en convocation d'êtres extra-planaires. L'incantation de sorts de groupe est pratiquée dans bon nombre de clergés, notamment parmi les mystiques du désert.

Flannas

Les Flannas de pure souche ont le teint de couleur bronze, allant du cuivre pâle au brun très foncé. Leurs yeux sont habituellements marron, brun foncé, noirs ou ambrés. Leurs cheveux ondulent ou bouclent et varient typiquement du marron au noir. Les Flannas ont le visage large, de forts traits et sont bien charpentés.

Ils furent les premiers humains connus à vivre dans l'OErik oriental et ils donnèrent son nom à la Flannesse. Bien qu'il soit prouvé que les Flannas ont jadis fondé de véritables nations, celles-ci ont disparu depuis fort longtemps. En effet, on considère généralement que les Flannas constituent un peuple nomade depuis plusieurs siècles, en fait depuis qu'ils ont été dispersés par les envahisseurs oeridiens et sulois.

Les Flannas, de par leur passé de chasseurs-cueilleurs, ont toujours été très attachés à la nature. Ils la voient comme une entité qui doit être respectée plutôt que contrôlée et cette vision se reflète dans leurs mythes, leurs légendes et leur culture. Bien des Flannas croient que la saison de la naissance d'un enfant influence le reste de sa vie et certains tabous ou coutumes doivent être observés chaque année. Les Flannas actuels préfèrent toujours se retrouver à l'extérieur et ceux qui résident en ville cultivent généralement un jardin ou des fleurs. Les Flannas plantent devant l'entrée de leur demeure un arbre dont la santé est censée refléter le bien-être de la famille. Contes et récits constituent un passe-temps très apprécié et la plupart des familles transmettent aux leurs légendes et folklore ancien.

Les anciens Flannas nomades se vêtaient de simples peaux d'animaux dont ils faisaient des ceintures, des capes, des pagnes, des robes et mêmes des chaussures (bottes et mocassins à semelles dures). Les peintures corporelles et les tatouages étaient couramment employés comme décorations personnelles et ces traditions persistent encore chez les Nomades des Steppes (qui préfères les rouges et les jaunes). Les Flannas modernes se vêtissent selon la mode du jour, mais ils préfèrent les couleurs primaires vives, sans motifs.

Les magiciens flannas opèrent en harmonie avec la nature, en évitant le plus souvent la magie destructrice. Quelques-uns s'intéressent aux arts nécromantiques des anciens Ur-Flannas, mais de telles pratiques ne sont guère appréciées des individus respectables. D'aucuns préfèrent les sorts de protection et de divination, une tendance qui puise ses origines dans leur rôle traditionnel de gardiens des tribus nomades. Les prêtres flannas sont le plus souvent des druides qui font montre de plus en plus de tolérance à l'égard de la pratique de l'agriculture. A l'instar de Pélor, le dieu du soleil, un grand nombre de divinités flannas présentent quelque facette de la nature dans leur champ d'attributions.

Oeridiens

Le teint des Oeridiens peut être hâlé ou olivâtre. Bien que certains possèdent une chevelure aussi blonde que le miel ou aussi noire que le charbon, leurs cheveux sont généralement bruns ou châtains. De la même façon, la coloration de leurs yeux orésente d'importantes variations, le marron et le gris étant les plus courantes. LEur visage tend à être carré ou légèrement ovale, avec un menton prononcé.

Après avoir habité ce qui est aujourd'hui Ull pendant de nombreuses générations, les OEridiens barbares furent chassés vers l'est par les gobelins et les orques employés comme mercenaires par les Baklunis et les Suellois. Il s'agissait de guerriers très habiles et ils se frayèrent un passage à travers la Flannesse, poussant les Suellois devant eux et s'alliant aux Flannas, aux elfes, aux nains et à bien d'autres peuples.

Le plus puissant empire de la Flannesse moderne fut établi par une tribu d'OEridiens conquérants, les AErdis, qui vainquirent et assimilèrent tous ceux qui s'opposaient à eux. Les anciens OEridiens étaient de féroces guerriers, mais ils savaient également se sacrifier et se montrer loyaux. Ces traits ne sont pas aussi évidents aujourd'hui, mais nombre d'entre eux demeurent fantasques et prompts à la violence. Ils préfèrent une organisation sociale stricte, se plaçant habituellement au sommet de celle-ci. Leurs traditions militaires sont encore très présentes, bien que leur agressivité soit souvent canalisée dans les conflits et subterfuges politiques. Le talent martial des OEridiens est sans pareil et nombreux sont ceux qui en ont acquis durement le respect. En période de paix, ce sont des gens pratiques, qui travaillent beaucoup et qui sont peu enclins aux activités intellectuelles.

Les OEridiens s'habillent habituellement d'une courte tunique et d'un pantalon ajusté avec une cape ou une mante taillée de manière à ne pas gêner leurs mouvements. OEridiens aerdiens et nyrondais aiment les motifs à carreaux, avec des formes ovales ou des diamants dans le sud et l'ouest. Les couleurs et les motifs indiquaient autrefois l'appartenance au clan, mais cette pratique tend à disparaître au profit de couleurs plus personnelles.

En accord avec leurs tendances guerrières, les magiciens oeridiens mettent l'accent sur les sorts de combat, de même que sur l'enchantement d'objets magiques utiles pour se battre. Les jeteurs de sorts adoptent une attitude dure et pragmatique et sont généralement bellicistes et extravertis. D'aucuns cherchent à devenir souverain ou chef. La magie est aussi régulièrement employée pour des considérations plus pratiques telles que la construction, l'irrigation et le travail de la forge.

Olmans

Les Olmans ont la peau d'un riche rouge-brun ou brun foncé. Leurs cheveux ne frisent pas et sont toujours noirs. Leurs yeux sont foncés, généralement bruns ou noirs. Les Olmans ont des pommettes et un nez saillants, des traits qui tendent à s'atténuer cependant chez ceux d'origine plus modeste. Certains nobles déforment encore le crâne de leurs jeunes enfants car un front haut et pentu est considéré comme une caractéristique importante de la beauté physique.

Les Olmans proviennent de l'Hepmonésie, où ils ont érigé un certain nombre d'états-cités dans les jungles de leur terre. Malgré des siècles marqués par des guerres incessantes, ils sont parvenus à bâtir un empire qui s'étendait depuis l'Hepminésie septentrionale jusqu'à la  jungle d'Amédio, de l'autre côté du golfe de Densac. Des troubles internes et un conflit avec une autre race humaine, les Toucs, leur firent abandonner leurs anciennes cités. Plusieurs Olmans émigrèrent vers l'Amédio, où ils perpétuèrent leur civilisation pendant plusieurs autres siècles avant que leurs cités ne tombent à nouveau sous l'effet d'une guerre civile et d'un bouleversement d'ordre surnaturel. La plupart d'entre eux sombrèrent alors dans le barbarisme.

La culture qu'affichaient les Olmans d'autrefis a été écrasée par leur rapide adoption du culte de dieux étrangers à ce monde. Ces êtres firent des Olmans primitifs leurs fidèles, les encourageant à emprunter le sentier sanglant des guerres rituelles et des sacrifices humains. L'Empire olman était alors un mélange de monarchie et de théocratie, avec des empereurs héréditaires et des seigneurs de guerre qui régnaient aux côtés de prêtres et d'astrologues. Aujourd'hui, la culture des Olmans modernes est encore tribale dans son essence, puisqu'elle exige un chef héréditaire ou un prêtre à la tête de la communauté. Beaucoup offrent encore, une fois par année, un sacrifice humain aux lointains Dieux du ciel, mais la plupart des cérémonies courantes ne requièrent plus qu'une saignée ou le sacrifice de plantes ou d'animaux. La nature guerrière des Olmans est toujours présente dans leurs gestes quotidiens, sous une forme peu raffinée et colorée par leur périlleux environnement naturel qu'est la jungle. Ils pratiquent encore la guerre rituelle et collectionnent souvent les têtes de leurs ennemis ou animent leurs corps, mais ils procèdent généralement par le biais de raids furtifs ou d'embuscades.

Le vêtement olman tend vers la simplicité et la couleur unique. Pagnes, jupes fendues et châles sont toutefois magnifiquement décorés de perles, de pierres, de plumes, d'os, de bois ou de pièces de métal. On retrouve ces ornements tant sur leurs vêtements que sur leurs armes. LEs objets de cérémonie sont particulièrement élaborés.

Les Olmans préfèrent la magie qui blesse ou tue plusieurs ennemis de façon violente et visible. Ils choisissent également les sorts de divination qui leur permettent de mieux comprendre le monde qui les entoure et peut-être les augures de leurs dieux distants. La magie qui protège ou soigne autrui est très rare.

Rhéniens

Le teint des Rhéniens varie de l'olivâtre au brun. Leurs cheveux sont habituellement bouclés et de couleur noire ou brun foncé. La plupart ont les yeux gris, bleus ou noisette mais le vert est également présent dans quelques familles. Les Rhéniens sont généralement de petite taille, les hommes mesurant en moyenne 1,65 mètres et les femmes un peu moins. Ils sont plutôt maigres et nerveux mais forts.

Les Rhéniens ne sont pas natifs de la Taerre. Ce sont plutôt des visiteurs involontaires venus d'un autre plan ou d'un autre monde, citoyens d'une patrie qu'ils appellent Rhop. Leurs légendes racontent qu'ils apparurent d'abord dans le Grand royaume, dans ou à proximité de la forêt d'Adri. Poursuivis par des monstres et d'hostiles AEdis, ils fuirent vers l'ouest jusqu'aux rives du lac aux Profondeurs inconnues, où ils décidèrent de passer le reste de leurs jours sur l'eau. Depuis, ils naviguent avec expertise sur tous les grands fleuves et rivières de la Flannesse et se déplacent constamment entre les trois grands lacs (bien que le Whyestil soit récemment devenu dangereux pour les voyageurs). Ils constituent une vision courante sur les cours d'eau de la Flannesse centrale et près des rives des eaux intérieures. On prétend que quelques campements terrestres existent mais ils sont secrets. En ces endroits, on peut rencontrer leurs rares cousins terrestres qu'ils appellent Attlois de manière péjorative. Le manque de confiance mutuel et l'antagonisme qui existe entre les Rhéniens et les autres peuples de la Flannesse ont assuré que les premiers ne se mêleraient que très peu aux seconds, bien que les Rhéniens élèvent parfois des enfants d'autres races humaines au sein de leurs familles.

On sait bien peu de chose de la culture originelle des Rhéniens car ils étaient encore absents de la Flannesse il y a 450 ans (sans compter qu'ils adoptèrent rapidement leur mode de vie actuel pour échapper aux persécutions). Ce sont des maîtres de la navigation sur les eaux intérieures et ils adorent leurs vies nmades et aventureuses. La musique et le jeu sont des distractions fort prisées. Certains Rhéniens se disent nobles et exercent une grande autorité sur leurs pairs. Les hommes deviennent presque toujours des guerriers. Quelques femmes deviennent ensorceleuses ; leurs talents et leurs connaissances font de ces "sages femmes" les maitresses subtiles de la société rhénienne. Les hommes rhéniens savent se montrer chauvins et leurs femmes manipulatrices.

Les Rhéniens ont une réputation bien connue de voleurs et la plupart apprennent en effet, dans leur enfance, divers talents de roublards qu'ils exercent aux dépens des étraners. Leur mystère et leur mauvaise réputation pousssen tla plupart des gens à détester les Rhéniens qui le leur rendent bien. Ils survivent en transportant biens et passagers, en pêchant, en chassant, en vendant les produits de leur artisanat et en ayant recours à toutes sortes d'activités illégales, notamment le vol et a contrebande. Dans tous les cas, ils font le minimum d'efforts nécessaires pour parvenir à leurs fins. Ils suivent un code de conduite dont les restrictions varient selon qu'elles concernent des Rhéniens ou des étrangers auxquels on peut mentir et que l'on peut tromper.

Leurs vêtements sont de couleurs peu voyantes et la coupe et le style demeurent simples et fonctionnels, ne suivant pas en cela les préceptes de la mode des autres races. Chaque homme adulte dispose d'une armure de cuir de bonne qualité. D'ailleurs, leur maîtrise de la maroquinerie est remarquable de façon générale.

Parmi tous les Rhéniens, seules les élèves des "sages femmes" deviennent des jeteuses de sorts (mais on ne rencontre aucune prêtresse dans leurs rangs). Les sages femmes préfèrent les charmes et les illusions et pratiquent également la divination. Elles apprécient particulièrement les sorts qui trompent les gens, notamment les enchantements tels que les philtres d'amour ou les amulettes soi-disant protectrices (ou si peu) qui peuvent être vendus aux imbéciles, aux niais et aux avares.

Sulois

Les Suellois (on dit aussi couramment Sullois ou Sulois) présentent la plus claire des colorations de toutes les races humaines connues de Flannesse. Leur peau est pâle, avec une proportion très élevée de cas d'albinisme. Leurs yeux sont bleu clair ou violets. Leurs cheveux rèches, souvent bouclés ou frisés, se retrouvent également dans des teintes pâles telles que le jaune, le châtain roux, le blond et le blond platine. Ils sont plutôt maigres, leur visage arborant des traits anguleux.

L'Empire suellois était situé à l'endroit où se trouve présentement la mer de Poussière. Cruel et décadent, cet empire fut anéanti pendant la guerre contre les Baklunis, lorsque ces derniers conjurèrent la Pluie de feu incolore. Les survivants s'enfuirent dans toutes les directions, plusieurs d'entre eux traversant les Fournaises de l'enfer pour déboucher en Flannesse où ils rencontrèrent d'autres Suellois qui avaient fui l'interminable conflit bien des années auparavant. Certains Suellois maléfiques furent forcés de se disperser aux quatre coins de la Flannesse, sous la pression des envahisseurs oeridiens. Les barbares de la péninsule Thilonienne, tout comme l'élite de la Fratrie écarlate, sont des Suellois de race pure.

Des maisons de nobles en lutte continuelle gouvernaient autrefois l'Empire suellois. De même, les groupes de Sulois qui furyaient dans la Flannesse étaient souvent dirigés par des nobles accompagnés de leur famille et de nombreux serviteurs. Les Suellois actuels ont conservé cette sensibilité à la notion de famille, bien qu'elle se définisse, souvent de façon étroite et se limite fénéralement aux parents, aux frères et soeurs et aux enfants. Quelques Suellois peuvent encore retracer leur lignée jusqu'aux jours glorieux de l'Empire.

L'ancien Empire suellois était excessivement cruel. Ce trait refait surface aujourd'hui encore car plus d'une organisation sulloise complote ouvertement contre les autres peuples de Flannesse. Fort heureusement, la plupart des Suellois ont su refuser ce sombre legs, ayant plutôt hérité des défauts relativement mineurs que sont des opinions arrêtées, l'égoïsme et la brusquerie. Nombre tendent également à se montrer orgueilleux et ne sont pas prêts à reconnaître leurs défauts ou difficultés. Ils sont passionnés par les études, particulièrement en ce qui a trait à la magie, et un grand nombre de magiciens suellois ont acquis d'incroyables pouvoirs.

Les habits suellois traditionnels comprennent des pantalons à jambes larges et des blouses amples (des gilets dans le sud), le tout en teintes unies. La plupart des individus ne portent qu'une seule couleur, les nobles en utilisant deux ou plus en fonction de leur famille. Le style des vêtements est adapté au climat ; ainsi, les Suellois du nord portent des fourrures ou de la laine épausse avec mitaines, capes et bottes fourrées. Les Suellois aiment porter de grosses broches, des emblèmes et autres bijoux dont certains sont transmis de génération en génération.

Héritiers d'une société hautement magique, les Suellois entretiennent encore un lien avec la plupart des types de sorts. Les magiciens sullois deviennent souvent de véritables maîtres des sorts de transmutation. Ils ont aussi perfectionné un certain nombre de sorts de coercition et créés de nombreux objets utilisés pour contrôler et dominer d'autres créatures. On pense par exemple qu'un empereur suellois, depuis longtemps décédé, créa les anciens et terribles orbes des dragons.

Elfes

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Les elfes (ou olve en flanna) sont de frêle stature et ont la peau pâle dans leur majorité. Les elfes vivaient sur les terres situées à l'est de la cordillère des Brumes cristallines depuis de nombreux siècles lorsque s'établit le premier royaume humain de Flannesse. Lentement chassés des plaines vers des endroits retirés et mieux défendus par les forces toujours croissantes des peuples humains et inhumains, les elfes contrôlaient encore, à l'époque des Cataclysmes jumeaux, un certain nombre de forêts et de royaumes situés dans les hautes terres. Les envahisseurs humains, orques et autres accrurent la pression exercée sur ces enclavers, et quelques-uns des principaux royaumes elfiques établirent des alliances politiques et militaires avec les nains, les gnomes, les halfelins et même certaines des tribus humaines les plus importantes (habituellement oeridiennes). Aujourd'hui, les elfes sont dominants dans la Célène, la Solandie, Maison-Haute, la forêt de Vesve et les îles de Lendore.


Les elfes s'intéressent à la vie elle-même et passent de longs moments à contempler les beautés qu'offre la nature. Dotés d'une grande longévité et d'une non moins grande curiosité, ils aiment l'exploration et ont une bonne mémoire. Leurs festivités sont généralement de joyeux événements, mais certains rassemblements sont empreints de mélancolie. Ils apprécient énormément les beaux-arts. Les elfes définissent leur parenté de manière très large et selon des bases ethniques, même si les lignées familliales, particulièrement au sein de la noblesse, transgressent souvent ces divisions ethniques.


Les elfes s'habillent généralement dans des teintes forestières pâles, bien qu'ils préfèrent volontiers des couleurs plus vives dans un environnement urbain. Le plus souvent, les hommes portent une chemise au-dessus de chausses ajustées et des bottes à semelle tendre ou des souliers. De leur côté, les femmes préfèrent une robe avec une large ceinture ou une blouse et une jupe descendant jusqu'aux chevilles. Les vêtements de chasse sont typiquement dans des couleurs neutres telles que diverses teintes de brun et taillés de manière à permettre des déplacements aisés et silencieux. Tous les elfes portent un manteau à capuchon dans les teintes de gris ou de gris vert, surtout lorsqu'ils voyagent.

Les elfes sont fascinés par tous les types de magie mais plus particulièrement par les charmes et les illusions. Ils fabriquent également des vêtements, des armes  et des armures magiques très élégants et d'excellente facture.

Drows Les elfes noirs (ou plus couramment drows) sont l'ethnie maudite et reniée de la race elfique. Haïs par les peuples libres, ils ont bâti une société aussi méprisable que décadente. Elle est organisée selon des castes (dont le sommet hiérarchique appartient aux prêtresses de Lolth) et des maisons (où les lignées cultivent les plus vils occupations et loisirs). Ils excellent dans la torture et l'esclavage qu'ils ont élevés au rang d'arts. Les luttes de pouvoir sont monnaies courantes. Ils vivent dans de vastes cités souterraines où règnent la terreur et la vilenie.

Leur peau est sombre et ils possèdent une chevelure blanc nacré ou bleuté. Ils sont habitués à vivre sous terre et donc ont des difficultés à vivre sous les rayons du soleil qui blessent leurs yeux. Ils vénèrent la terrible Lolth, déesse araignée qui règne sans partage sur les cruels drows.

Elfes sauvages

Les elfes sauvages font partie des plus petits de la race elfique mais, à cette exception près, ressemblent aux elfes des bois. Ils sont robustes et puissamment bâtis pour des elfes. Leur peau est plus brune que la norme elfique. Ils se montrent silencieux et méfiants tant qu'ils ne sont pas qu'en présence des leurs, et peuvent rapidement devenir aggresifs lorsqu'ils ne se sentent pas à l'aise. Ils préfèrent se vêtir le moins possible (souvent de kilts, de bottes et d'une chemise grossière), mais pallient à cela par des décorations corporelles de toutes sortes, telles que tatouages, peintures de guerres, plumes et perles qui démontrent leur tendance artistique, déroutante de complexité et de beauté.

C'est une race qui reste néanmoins isolée et primitive, c'est pourquoi on les voit rarement au-delà de leurs demeures forestières. Ils toujours été proches de la nature, plus encore que les autres elfes, mais ils ont oublié de nombreux aspects des arts nobles et du savoir de leur peuple, préférant la discrétion et la survie à la construction et l'érudition.

Haut-elfes

Les hauts-elfes possèdent généralement une chevelure sombre et des yeux verts. Ils constituent la plus hautaine et la plus arrogante des races elfes. Ils estiment qu'ils représentent la véritable race des elfes et qu'ils sont les fondateurs et les dirigeants des royaumes elfiques. Les vêtements des hauts-elfes sont à la fois magnifiques et discrets, de préférence de couleurs fraîches, comme le bleu ou le vert. Leurs habits sont décorés et brods de fines mailles d'or ou de mithral, agencées selon des motifs complexes qui peuvent passer inaperçus au premier regard. Leurs parures sont simples, mais de facture des plus soigneuses.

Ce sont de véritables érudits et gardiens du savoir. Poètes et artistes de renommé sont haut-elfes et leurs oeuvres proclament les beautés de la nature, la liberté, la mélancolie et l'amour. Ils restent des maîtres sans égal dans le domaine, art ou artisanat, sur lequel ils concentrent leurs efforts. Ils sont, par ailleurs, très patients et prennent le temps nécessaire pour parfaire la réalisation d'une tâche au lieu de se contenter de la terminer. Aux yeux d'un haut-elfe,  le fait de finir un travail à a va-vite, ou accomplir un projet d'une manière qui s'éloignerait un tant soit peu de la perfection, reviendrait à trahir l'idéal elfique. Ce sont eux aussi qui sont les plus versés dans l'art de la magie. Ceux sont les elfes qui ont la plus longue longévité. Ils restent les elfes les moins attirées par la voie de l'aventure. Ils ne voient pas l'intérêt de sillonner autour du monde et de rencontrer d'autres personnes, surtout quand ils peuvent par ailleurs jouir d'autant de confort, d'édurition et de contemplation que désiré. Ils voient le combat comme un mal nécessaire qui doit être maîtrisé rapidement afin que chacun puisse retourner à des occupations plus agréables et constructives.

Elfes des bois

Les cheveux des elfes des bois varient du jaune au rouge cuivré et leurs yeux sont dans les teintes de noisette ou de vert. Ils préfèrent se vêtir simplement, un peu comme les elfes de la Lune, mais dans des tons moins colorés. Ils affectionnent les tuniques et les robes à la coupe simpliste, qu'ils aiment rehausser de broderies aux motifs rappelant la nature. Ils apprécient tout particulièrement les armures de cuir, dont ils aiment porter des exemplaires confectionnés avec soin et amour, même lorsque la situation n'est pas spécialement menaçante. Leurs vêtements, qu'il agisse de leur armure ou d'autre chose, sont généralement dans les tons sombres de vert et de brun, de manière à mieux se fondre dans leur environnement. Ils restent une race très humble, c'est pourquoi il est rare de les voir mettre leur aspect en valeur par le biais de bijoux ou d'artifices du même genre.

Les elfes des bois sont calmes, sereins et ne se font pas surprendre aisément. Leur patience est légendaire. Ils ne font qu'un avec la nature, et se sentent mal à l'aise dans les zones civilisées. Ils forment une société jeune et sûre d'elle qui entretient la vigueur des vieilles terres forestières des elfes.

Elfes gris

Les nobles elfes gris (ou les elfes de la Lune) ont les cheveux argentés et les yeux ambrés ou une chevelure d'or clair et des yeux violets (les individus appartenant à ce second type étant communément appelés elfe féerique). Ils portent des robes amples de blanc immaculé, de jaune soleil, ou d'or et d'argent, celles-ci contrastant avec du cuir coloré et rehaussé de bijoux. Néanmoins, ils préfèrent s'habiller rustiquement de vêtements aux coupes simples, qui restent cependant d'une excellente et délicate facture. Ils orent leurs costumes de broderies, de perles et autres atours similaires. Ils portent de préférence des couleurs champêtres, de manière à pouvoir se fondre dans le feuillage. Lorsqu'ils se sentent en sécurité ou qu'ils participent à des festivités, les elfes de la Lune aiment à se parer de couleurs vives ; plus les couleurs sont éclatantes, mieux cela vaut. Leurs cheveux sont tressés ou en queue de cheval, mêlés de fils ou de perles. Ils portent parfois des peintures corporelles ou des tatouages présentant des motifs ésotériques, mais bien moins que les elfes sauvages.

Ce sont les elfes les plus répandue à travers la Flannesse. Les elfes gris sont plus impulsifs que les autres elfes, et rechignent à rester trop longtemps au même endroit. Ils sont bien plus amicaux et conciliants avec les autres races que la plupart des autres elfes. Ils n'ont pas l'habitude de s'isoler et la bougeotte suffit seule à pousser les elfes de la Lune à l'aventure. Ils cherchent à faire et à voir tout ce qui est  possible dans leur longue existence.

Nains

Les nains

Appelés dwurs par les Flannas, les nains se divisent en deux espèces. Ils ne parlent pas de leurs origines aux étrangers, ce qui explique que si peu de leur histoire ancienne soit connue. Cependant, on admet généralement qu'ils habitaient autrefois de très grandes salles souterraines dans la partie nord des Brumes cristallines. Ces lieux furent détruits par la Dévastation invoquée et leur dernier haut roi périt des suites de cet événement. Depuis, leurs clans ont été dispersés. Guidés par les seigneurs et les princes des différentes maisons nobles, les clans nains s'allièrent avec les elfes et les gnomes pendant les migrations suelloises et oeridiennes et joignirent même à certains humains pour défendre leurs territoires. De nos jours, les nains se rencontrent entre autre dans les Lortmils, les Glorieuses, les Brumes cristallines, les collines de Fer, la principauté d'Ulek et le Ratik. Les dwurs sont perçus comme matérialistes, travailleurs et dénués d'humour. Ils tendent à être austères et taciturnes, vivant à l'écart des autres races. Ils sont aussi forts et braves. Ils sont unis en temps de guerre et sont toujours prêts à payer le prix de la victoire, mais ils sont aussi enclins à exhumer de vieux affronts et à n'accorder aucune pitié. Ils défendent jalousement l'honneur de leurs clans et de leurs familles et vénèrent grandement leurs ancêtres, édifiant en leur honneur de somptueux monuments. Par-dessus tout, ils aiment les métaux précieux, particulièrement l'or qu'ils travaillent avec beaucoup d'expertise. Quelques nains souffrent d'une maladie appelée fièvre de l'or lorsque leur désir de ce métal devient tellement accaparant qu'il consume leur âme. La tradition de l'honneur nain exige que les chefs distribuent des trésors à leurs loyaux sujets et l'incapacité à remplir cette exigence est un signe certain de fièvre de l'or. Les nains accordent également beaucoup de valeur à leur longue barbe, qu'ils tressent souvent en la parant de bijoux et de mèches d'or. C'est un déshonneur terrible que d'être dépouillé de cet ornement capillaire.

Les habits traditionnels des nains sont des pantalons de laine, des tuniques de toile affublées d'une ceinture et des manteaux à capuchon ou des capes. Leurs bottes sont faites de cuir épais, avec ou sans boucles. Les couleurs constituent un mélange de teintes terre et de criards motifs à carreaux. Les nains apprécient également les accoutrements de cuir décorés d'autant de bijoux et de métaux précieux qu'ils peuvent en supporter. Hommes et femmes s'habillent habituellement de façon identique, sauf lors de certaines occasions particulières où ils arborent leurs plus beaux tabliers de travail alors qu'elles revêtent un manteau semblable à un tabard.

Les anciens des nains détiennent les secrets de la magie de leur race qui s'exprime le mieux dans leurs magnifiques outils, armes et armures. Ils supervisent également la construction des monuments et des tombeaux dont la plupart présentent des pièges magiques et d'ingénieuses malédictions.

Duergars

Les terribles nains gris ont une peau grisâtre et des cheveux clairs. Ils sont trapus, costauds, sinistres et ne semblent rien craindre. Ils s'habillent généralement de vêtements dont la couleur se confond avec celle de la pierre.

Leurs moeurs impitoyables alliées à leur régime tyrannesque profoquent l'effroi et l'incompréhension de toute la Flannesse, crainte redoublée par la haine que les duergars démontrent quand ils ont affaire à un autre peuple. Néanmoins, ils se contentent d'hanter les tréfonds des sous-sols de la Flannesse. Ils sont hostiles à toutes les autres races qu'ils jugent insignifiants face à leur suprématie. Ils entretiennent même une grande rivalité avec les drows puisqu'entre eux les périodes d'alliance s'alternent avec les périodes de guerre sans merci. Célèbres pour leur cruauté et leur rancoeur, ils mènent une vie de corvées incessantes.Ils sont tout aussi doué dans l'artisanat que leurs consins. Ils demeurent néanmoins des insatiables perfectionnistes.

Les nains gris voient le monde avec une extrême amertume, persuadés que leur famille, leur clan, les autres nains et le reste du monde les ont trahis et les ont destitués de ce qui leur revenait de droit. Ils ne considèrent la vie que comme une corvée continuelle destinée à se briser les reins, un supplice de la naissance à la mort. Ils font montre de peu de pitié face aux faibles et des dépossédés qu'ils se délectent de persécuter dès que l'occasion se présente.

Nains des montagnes

Les nains des montagnes sont un peu plus grands, avec un teint plus pâle. A l'instar de leurs cousins, ils affichent un grand orgueil, qu'ils tirent aussi bien de leurs propres actes que de ceux de leurs ancêtres. Ils ont aussi en commun cette philosophie qui veut que tout ce qui mérite d'être fait se doit d'être bien réalisé, et que le monde brut ne fait qu'offrir les matières premières qui servent à façonner des objets de grande beauté. A l'inverse des nains des collines, les nains des montagnes ne partagent pas le pessimisme de leurs frères nains.

Ils jugent les autres en fonction de l'honneur et de la fortune qu'ils ont su entretenir ainsi que par le prestige de leurs lignées et de leurs clans. Selon eux, la vie vaut davantage si elle est menée selon les anciens préceptes. La durabilité même de leur propre mode de vie est la preuve que les autres cultures, plus éphémères, sont vouées à l'échec. c'est pourquoi, tous ceux qui ne possèdent pas de culture traditionnelle véritable ou qui refusent d'écouter leurs aînés sont indignes de confiance et probablement même dangereux. Dès la naissance, on apprend aux nains des montagnes à se confromer aux règles traditionnelles de leur société. Chaque décision importante, qu'il s'agisse du choix de leur profession ou de leur conjoint, est dictée par les circonstances de leur naissance. Ceux qui ne savent pas se comporter honorablement sont écartés dès l'enfance, ce qui impose une pression sociale avec laquelle ils se doivent de cadrer au mieux. Les nains des montagnes vivent plus loin sous la surface que les nains des collines. Ils prétendent qu'ils sont les tout premiers nains et que tous les autres descendent d'eux, position qui contribue pour beaucoup à leur isolationnisme.

Nains des collines

Les plus communs, les nains des collines, ont une peau brun clair à brun foncé, avec des cheveux marron, noirs ou gris. Leurs yeux sont de toutes les couleurs mais jamais bleus. Ils sont bâtis tout en force, bien qu'ils dépassent rarement 1,20 m.

Les nains des collines tiennent leur parole, quoi qu'il leur en coûte, et sont incroyablement têtus, rechignant au moindre compromis à moins qu'il n'y ait vraiment aucun autre choix. C'est cette intransigeance qui leur permit, affaiblis, de conserver leurs anciennes forteresses en ne comptant que sur un effectif bien amoindri, en comparaison de leur défense d'antan. Mais c'est aussi de là que viennent de nombreux conflits entre clans et l'incompréhension chronique que le Peuple vigoureux entretient avec les autres races. Ils rendent hommage à la beauté du travail raffiné et considèrent que le monde n'est rien d'autre qu'une matière brute destinée à être forgée et modelée vers une quintessence toute autre.

Malgré leur réputation méritée de sévérité et de cynisme, les nains des collines ne se sont jamais laissés aller au fatalisme. Ils n'accordent pas facilement leur confiance, de la même manière qu'ils mettent du temps à oublier les affronts.

Gnomes

Gnomes

Les gnomes (nomiz en flannaà sont bâtis tout en force et en muscles malgré leur taille (la plupart ne font qu’à peine plus de 90 cm). Les hommes sont le plus souvent barbus mais moins que leurs cousins nains. Les traits de leur visage sont un tantinet exagérés en comparaison des standards humains, avec un nez et des sourcils proéminents et une peau dure comme le cuir. Il faut noter aussi la très large gamme de coloration que peut prendre leurs cheveux, sans compter leur manie à se les teindre eux-mêmes, ainsi trouve-t-on du jaune criard au rouge pétant, en passant par le bleu très vif et le vert fluo.

Les gnomes font preuve d’un humour espiègle et d’une sagesse très terre-à-terre. Opposant leur vision de la valeur pratique des choses aux prétentions des autres cultures, leur esprit farceur prend souvent des formes originales et embarrassantes. Leur créativité ne se limite cependant pas aux plaisanteries. Ce sont de fins artisans qui apprécient les pierres précieuses et font de magnifiques bijoux, de même que des articles de cuir et des objets en bois de grande qualité. Ils n’hésitent pas à innover et à se livrer à de nouvelles expériences. De très grandes percées technologiques ont vu le jour sous l’impulsion d’ingénieux gnomes. Rarement avare, les gnomes trouvent un plaisir égal dans la musique et les contes, la nourriture et la boisson et les objets faits à la main. La plupart d’entre eux ne sont pas cruels, bien que certaines de leurs plaisanteries puissent laisser croire le contraire. Célèbres surtout pour leurs illusions, quelques gnomes magiciens sont aussi de grands artificiers et créateurs de jouets. D’autres sont des tisserands, des teinturiers ou des tailleurs exceptionnels, capables de créer des vêtements qui améliorent ou modifient sensiblement l’apparence de celui ou de celle qui les porte.

Des roches

Plus couramment rencontrés, ils ont la peau brune qui reste insensible aux rayons du soleil, les yeux bleus. Ils se parent le plus souvent de couleurs foncés, favorisant plus particulièrement les teintes terre mais y ajoutant volontiers des rayures. Chapeau brillamment coloré, bottes et ceinture font partie des accessoires de la tenue gnome. Les hommes portent généralement une chemise à collet monté ou une blouse avec un pantalon et un manteau à revers par-dessus tout. Les femmes s’habillent de blouses à col haut avec un tablier ou une jupe plissée, souvent accompagnés d’un gilet assorti. Leurs vêtements de chasse sont colorés d’un mélange de marbrures vertes et brunes.

Les gnomes des roches de Flannesse étaient à l’origine des trappeurs et des bergers des régions boisées reculées du Nord. Leur expansion vers le sud survint quelques siècles seulement avant la Dévastation invoquée, les conduisant vers des terres peuplées par d’autres races. Leurs lairds et leurs chefs de clan reconnurent l’autorité des souverains elfes ou nains mais découragèrent tout mélange des races jusqu’à ce que les migrations suelloises et oeridiennes ne forcent une plus grande coopération entre les races. Aujourd’hui, la plus grande partie des gnomes vivent au sein de communautés constituées de terriers, dans les Lortmils et les collines de Kron.

Ils restent un peuple curieux et bavard, bien plus amène et sociable que leurs cousins gnomes. Ils sont connus à travers toute la Flannesse pour produire des techniciens et des alchimistes, des inventeurs ainsi que des bardes de haut vol. Ils n’ont que peu d’intérêt pour la vie dans les grandes villes, où leurs talents sont pourtant très prisés, et préfèrent les pentes verdoyantes des collines rurales. Ceci dit, où qu’ils se trouvent, ils font toujours preuve d’un entrain ahurissant pour la vie et les plaisirs qu’elle procure. Du point de vue des gnomes des roches, on doit jouir de toutes les facettes de la vie, que ce soit par le travail, le divertissement ou de toute autre manière. Encore une fois, ce sont les actions poursuivies qui comptent et non les objectifs, même si ces derniers, comme dans le cas des gemmes finement taillées, ont finalement une grande valeur (ils vouent d’ailleurs une passion particulière pour la pureté et la perfection du diamant). Cette attitude transpire dans tout ce que les gnomes entreprennent, qu’il s’agisse de préparer un repas, d’exploiter une mine ou de mettre une farce à exécution. Le soin qu’ils mettent dans le moindre de leurs agissements finit toujours par payer. Les jeunes gnomes des roches jouissent d’une enfance insouciante. Au cours de leur adolescence, on attend d’eux qu’ils apprennent les rudiments d’un métier utile et qu’ils sachent se défendre. Ils sont encouragés à toucher à toutes sortes de passe-temps jusqu’à ce qu’ils trouvent une activité qui leur convienne parfaitement. Les gnomes des roches sont d’une nature optimiste. Ils voient le monde comme une énigme que les dieux, dans leur infinie sagesse, leur propose comme défi ultime, et qui ne pourra jamais être complètement résolue. Leur plus grande joie consiste ainsi à participer à la résolution des mystères de la création, ce qui, d’après eux, les rapproche chaque jour un peu plus des dieux. Bien entendu, les gnomes des roches apprécient leurs loisirs au moins autant que leur profession. Ils sont connus pour improviser des fêtes extravagantes au moindre prétexte, mais quand il y a vraiment une bonne raison de se réjouir, les festivités peuvent durer des semaines. Si la plupart des gnomes demeurent casaniers dans l’âme, un certain nombre, curieux de nature, ou cupide de gloire et de fortune, ne peut tout simplement résister au besoin d’aller explorer le monde.

Des profondeurs

Vivant loin sous la surface, ils sont glabres, secs et nerveux, avec une peau grise ou d’un gris brun. Ils sont noueux et couverts de callosités, ne présentant presque aucune graisse sur leur corps nerveux. Presque tous les adultes ont assez peu de cheveux, avec une véritable tendance à la calvitie chez les hommes (d’ailleurs imberbes). Leurs yeux sont gris foncé, pratiquement noirs, et leur chevelure sont souvent de la même couleur. Les gnomes des profondeurs ne se montrent presque jamais sans leur armure, mais on sait qu’ils portent de simples tuniques sombres et des tabliers à leur demeure.

Leur histoire est inconnue des étrangers car ils sont très isolés et l’on croise rarement leur chemin. On raconte que leur terre natale est un vaste royaume situé à l’intérieur d’une immense caverne, à des kilomètres sous la surface, et qu’ils sont gouvernés par un sage et songeur monarque. De nombreux habitants de la surface mettent les gnomes des profondeurs dans le même sac que leurs maléfiques voisins que sont les drows et les duergars, estimant qu’ils ne sont rien de plus que les sombres reflets des affables gnomes des roches, plus familiers. Dans la réalité, les svirfnebelins ont le même grand cœur que leurs plus lumineux cousins. Malheureusement, après des siècles d’expositions aux dangers quotidiens de la vie souterraine, ils sont devenus méfiants à l’égard des étrangers, ce qui est bien compréhensible. En présence d’inconnus, la plupart des gnomes des profondeurs se montrent excessivement renfrognés, farouches et méfiants. Mais, quand ils se retrouvent entre eux, ils sont très bien disposés et respectueux les uns des autres. Peu de personnes extérieures ont été témoins de cet aspect agréable des gnomes des profondeurs. De leur côté, ces gnomes seraient mortifiés de se rendre compte que des étrangers les observent, et trouveraient particulièrement grossière une personne qui les épierait de la sorte. Ainsi, les étrangers les considèrent comme irrémédiablement moroses et méfiants. Austères et cyniques, les gnomes des profondeurs sont résignés à accepter le sort que la vie leur a réservé. Ils passent leurs journées à gratter les passages souterrains à proximité de leurs foyers pour pouvoir subsister. Les svirfnebelins ne verront sûrement pas la lumière du jour de toute leur vie. Ils évitent autant que possible de faire du feu pour cuisiner ou chauffer et comptent plutôt sur leur vision dans le noir. Ils ne vivent que pour leur amour inconsidéré des pierres précieuses, et ce, dans les ténèbres éternelles. La plupart des hommes passent la quasi-totalité de leur existence à tenter d’extirper ces gemmes de la terre, les rubis demeurant sans conteste leurs pierres favorites.

Halfelins

Halfelins

Les halfelins (appelés hobniz par les Flannas) ont initialement établi de petites communautés dans les vallées des rivières et des fleuves de la partie centre ouest de la Flannesse. Ils se sont lentement répandus dans ces territoires de telle sorte qu’au moment de la migration des Sullois et des OEridiens, on en trouvait souvent dans la vallée du Sheldomar, se mêlant sans problème aux humains, aux nains, aux elfes et aux gnomes. Depuis toujours, ils préfèrent s’établir dans des nations stables dirigées par de puissants souverains. De nos jours, les halfelins se rencontrent partout en Flannesse mais montrent encore une préférence pour les régions du centre et de l’ouest, depuis les Etats d’Urnst jusqu’aux trois Etats d’Ulek.

Les halfelins sont rusés et pleins de ressources, qu’ils soient simples fermiers travaillant d’arrache-pied ou roublards trompeurs. Ils sont curieux et entreprenants, s’attirant des ennuis aussi souvent qu’ils se sortent d’affaire. Ils ont bon appétit, aiment bien boire et collectionnent toutes sortes de choses. Ils aiment prendre du plaisir, s’entendent bien avec tous ceux qui font preuve d’un minimum de tolérance à leur égard et apprécient les voyages et les événements passionnants.

Les halfelins préfèrent les pantalons qui descendent aux genoux, avec une tunique ou une chemise, souvent accompagnés d’une veste. Les hommes portent des manteaux et des chemises à collet monté durant les occasions formelles alors que les femmes s’habillent d’une chemise serrée d’un corsage et d’une jupe longue. Chemises et pantalons sont souvent rayés de bandes de couleurs vives et de couleurs plus foncées. Ils s’habillent de façon similaire aux gnomes lorsqu’ils partent à la chasse ou vont guerroyer, revêtant comme eux des vêtements colorés d’un mélange de marbrures vertes et brunes.

La magie halfeline la plus connue est culinaire. Bien des aliments halfelins sont préparés de manière à conserver leur fraîcheur pendant de longues périodes. Ils font également usage d’herbes aux propriétés curatives et de plusieurs autres plantes médicinales. Il est à noter que la plupart des sorts des halfelins sont de nature défensive ou protectrice.

Pieds-légers

Les habitants de la Flannesse sont davantage familiarisés avec les pieds-légers qu’avec n’importe quelle autre sous-espèce d’halfelins. Ce sont en effet les plus nombreux et ceux qui voyagent le plus. Quasiment toutes les villes humaines d’un peu d’importance comptent au moins quelques résidents pieds-légers.

Dépassant à peine 90 cm en moyenne, les pieds-légers sont rougeauds de visages avec des yeux et des cheveux dans les différents tons de brun. Ils ont, comme la plupart des halfelins, une chevelure ondulante ou frisée.

Leur comportement est des plus variés. Impossible de définir le pied-léger « moyen » : à l’instar des hommes, ils peuvent être radicalement différents d’un individu à un autre. Et cette multiplicité d’individualités aboutit à une multiplicité d’opinions. Certains halfelins adoptent des vues et des croyances similaires, voire identiques, à celles de la communauté humaine où ils habitent ; d’autres au contraire professent des conceptions qui les distinguent nettement des autres races et groupes raciaux. Il n’est pas rare d’en rencontrer qui, parce qu’ils ont passé la plus grande partie de leur vie à passer de lieu en lieu, reflètent à travers leurs discours l’ensemble des cultures et des sociétés qu’ils ont connues.

Il existe tout de même un point commun à la plupart des pieds-légers, que la majorité des autres races ne manquent jamais de relever, c’est qu’ils représentent les plus aventureux des halfelins. Il n’est pas rare que certains individus, voire des familles entières, décident brusquement de partir vers d’autres horizons après avoir passé des décennies entières au même endroit. Certains érudits croient discerner dans cette attitude un penchant irrésistible à découvrir des lieux différents et à multiplier les expériences ; d’autres se demandent si ce penchant pour une vie semi-nomade ne serait pas un réflexe social, acquis à l’issue de plusieurs siècles de pratique.

Costauds, Grands et Vaillants

En terme d’importance, les autres ethnies d’halfelins regroupées ne représentent même pas dixième de la population halfeline de la Flannesse. Même les groupes les plus connues sont confondus par les individus non avertis malgré des différences manifestes.

Les Costauds ont une chevelure rêche, sont plus petits que les pieds-légers mais également plus robustes. Certains ont des poils sur les joues. Les Grands, à la peau plus claire que les pieds-légers, sont aussi les plus grands et les plus minces. Les Vaillants ont la peau jaune et de long cheveux bruns et lisses, qu’ils tressent parfois.

Moins nomades que leur illustre cousin, ils déménagent néanmoins librement d’une ville à l’autre au gré de leur humeur. Avant chasseurs-cueilleurs, leur histoire les a orientés vers un mode de vie plus agraire, centré sur des communautés permanentes. Mais cette pseudo-sédentarisation demeura incomplète. Cette curieuse dualité de caractère, alliant un perpétuel désir de changement à un penchant pour les bâtiments et les bourgs permanents, engendre des personnalités étonnantes chez ces peuplades. Ils ont tendance à se méfier des étrangers qui peuvent gagner leur respect et leur amitié s’ils montrent un réel désir de coopérer. Ils restent des sous-espèces plutôt discrètes. Insaisissables, ils gardent leur distance vis-à-vis des étrangers et mènent une existence semi-nomade dans leur contrée d’adoption. Ils présentent une certaine dévotion envers leur famille. Le lien familial fait objet d’un respect qui confine l’obsession.

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